Informations pratiques
Nom scientifique :
Rutilus rutilus
Famille :
Cyprinidés
Autres noms :
Roche, Blanchet, Echatout, Rousse, Vergeron
Poids maximum :
1 kg
Taille maximale :
30 cm
Durée de vie :
10-15 ans
Période de frai :
Avril à Juin
Ponte :
150 000 à 200 000 œufs
Le gardon est un poisson très prolifique. Son corps aplati a un dos bombé. Sa bouche est étroite et il a des dents pharyngiennes. Ses yeux ont l’iris rouge.
Implantation :
Le Gardon est présent partout en Europe centrale et occidentale. Ainsi vous ne le trouverez pas en Espagne et en Italie, sauf quelques rares cas d’introductions récentes.
Mode de vie :
Le Gardon a une préférence pour les eaux stagnentes des lacs et des étangs, ainsi que pour les cours d’eau à courants lents.
En hivers, il utilise les abris des eaux profondes.
Grégaires, les jeunes Gardons vivent en groupes le jour. Les adultes eux, vivent plus au large.
Leur activité est principalement à l’aube et au crépuscule.
La reproduction intervient dans une eau aux environs de 20°C, peu profonde.
Il se nourrit surtout sur le fond contrairement au rotengle avec qui on peut le confondre. Il apprécie les algues , les mollusques, les larves d’insectes et vers de vase mais devient végétarien en vieillissant. Certains gros gardons peuvent devenir cannibales. Au moment du frai, le gardon mâle arbore sur la tête des “boutons de noces”. Au crépuscule et pendant la nuit le gardon s’alimente prés du bord. A l’aube on le trouve parfois en surface.
Attention…on retrouve aussi dans les bourriches le rotengle et l’ide mélanote (en provenance d’Europe centrale, dos vert/bleu et nageoires roses). De plus, sa fragilité demande qu’on se mouille les mains pour le prendre.
Mode de pêche :
On peut pêcher le gardon à la longue coulée en rivière, ou à fond. Pour le pêcher au fond, une canne d’un peu plus de 3m suffit. Équipée d’un moulinet contenant un fil de 12/100, l’utilisation d’un amorçoir peut permettre d’attirer et maintenir le poisson sur le coup.
Un bas de ligne de 10/100 et un hameçon 12 feront l’affaire.
Asticots, épine-vinette, pain sont les appâts qu’affectionne le gardon.
… au ver de vase
Avec une canne souple de 4 à 6 mètres, employer une ligne fine. Le bas de ligne en 8/100 et long de 15 cm avec un hameçon n 20 ou 24 fera l’affaire sur un corps de ligne en 10/100. Choisir le flotteur en fonction du courant. Il doit être allongé en étang et plus trapu en rivière. La plombée est groupée et l’équilibrage est possible avec 2 ou 3 petites cendrées.
Mesurez le fond avec précision et réglez le flotteur pour que l’appât évolue à 2 ou 3 centimètres du fond.
A l’automne et au début de l’hivers, préférer une amorce de couleur rouge avec un peu de fouillis. L’amorçage en début de partie de pêche se fait avec 5 à 6 boulettes de la taille d’un œuf. Penser à rappeler régulièrement avec des boulettes plus petites.
… au chènevis en rivière
Contrairement à ce qu’on croit souvent, la pêche au chènevis se pratique en toutes saisons et dans toutes les eaux calmes ou courantes. L’amorçage régulier habitue le poisson à ces graines et permet des pêches intéressantes. On fait venir les poissons sur le coup…donc, utilisez une canne de 6 ou 8 mètres. Une canne à pointe souple n’est pas un handicap. Le corps est fin (10/100), tandis que le bas de ligne long de 20 à 30 cm a un diamètre légèrement inférieur (6 à 8/100), terminé par un hameçon, forgé bronzé n°18. En rivière, le flotteur est fusiforme et la plombée formée d’une olivette. L’ensemble est parfaitement équilibré grâce à une ou plusieurs cendrées situées au-dessus de l’empile et espacées d’un centimètre. Le flotteur est réglé pour que la graine évolue à 2 centimètres du fond. Des boules d’amorce, de la taille d’une mandarine, sont à lancées sur le coup en complétant toute les 2 coulées votre amorçage par quelques graines.
Préparer le chènevis pour le gardon
Tremper les gaines de chènevis durant environ 12 heures.
Faites cuire et dès que la moitié environ des germes sont apparus, ôtez du feu, videz l’eau que vous récupérez et rincez à l’eau froide.
Comme amorce, on peut utiliser une amorce du commerce à laquelle on ajoute une poignée de graines. L’ensemble est mouillé avec l’eau de cuisson du chènevis.
Dans l’amorce, utilisez de préférence les graines dont le germe n’a pas été dévoilé (ou à peine) par la cuisson. Les graines dont le germe est bien visible sont utilisées lors des rappels et bien évidemment sur l’hameçon. C’est simple et vous comprendrez seul pourquoi les Gardons viendront vite sur votre ligne !